Ce que je viens travailler :
Aussi bien dans ma vie professionnelle que personnelle, je me livre « corps et âme » et j’ai des désillusions. Des gens à qui je rends service et « ça se retourne contre moi ». Soit on essaye de m’écarter soit il y a de la médisance envers moi. Souvent je ressens ça comme une jalousie à mon égard alors que je suis quelqu’un qui aide beaucoup les gens « je donne (peut-être trop) », mais je suis rejeté dans des rapports de jalousie…Et du coup face à cette situation, je ne sais plus quoi faire étant donné que je refuse de mettre tout le monde dans le même sac. Et en même temps il y a chez moi comme une appréhension et je me dis tiens ça va encore m’arriver : Cette perte de temps de m’impliquer et puis être rejeté à nouveau. Ou bien on me fait miroiter encore des choses…

Pourquoi je suis toujours annulé dans mes désirs et séquestré comme si je n’existais pas ? Aujourd’hui, on annule mon droit, c’est comme si je n’existais pas. D’un seul coup, un seul on décide pour moi on choisi pour moi. Lorsque je fais ce que je veux, je me fais jeter. Ça dérange.

« Beaucoup de choses sont liées à la jalousie et à l’attachement. Vous êtes bloqué dans une problématique familiale. Cellulairement parlant. Je ne peux pas croire que votre conception soit voulue par votre père.
La jalousie fait partie de la mémoire familiale, c’est la chose la plus importante parce que votre problématique à vous est que vous portez une mémoire d’anonymat, vous ne savez pas qui vous êtes au fond. (J’ai la croyance, dans le corps, d’être anonyme, comme si j’étais adopté.)
Vous avez besoin de mettre votre capacité de thérapeute avec une dimension spirituelle. »

Le message de mon corps :
Il y a une grande problématique de dévalorisation de moi-même. Mon corps le traduit au niveau cellulaire comme une dévalorisation d’être l’artisan d’un paradis perdu… C’est-à-dire que c’est ce sentiment d’échec qui me fait attirer des gens qui vont avoir ce fonctionnement et cette façon de procéder avec moi.
Et ce sentiment me vient de la mémoire familiale féminine, du côté de la mère.
Dans cette mémoire familiale féminine l’échec est vraiment le mot clé et ça a comme conséquence que je n’ai pas le droit de faire les choses que j’aime, mais en même temps je suis piégé entre l’interdit de faire les choses que j’aime et le besoin de les faire qu’en même.

C’est cette problématique-là qui m’a fait rencontrer ce que j’ai rencontré : j’ai la croyance que je n’ai pas ma place sur cette terre et la croyance ferme que moi-même, à moi tout seul, je suis un échec. Tout ce que je vis est normal, quelque part, dans ma mémoire.

La conséquence de cette mémoire d’échec fait que quand je vis des situations et que je dois me retourner dans ces situations-là pour faire autrement, c’est difficile.
Cette mémoire d’échec s’inscrit en moi au 8e mois de conception où j’ai capté dans le ventre de ma mère le désir/non-désir de moi. Il y a une empreinte foetale de désir/non-désir. C’est-à-dire : on me veut et on ne me veut pas.

Ce n’est pas ma mère qui a eu ça, mais il s’est passé quelque chose d’extérieur à elle que j’ai senti tout en étant dans son ventre.

Du coup je ne sais pas ce que voulait ma mère. Je ne sais pas si on me voulait ou si en ne me voulait pas. Et ensuite ça va se démontrer par mon père puisqu’il va avoir une attitude avec moi des plus… Il va m’éjecter.

Ce qui est très intéressant c’est que ça va toucher toute ma colonne vertébrale, quelque chose qui reste au niveau de mes ischions comme un engramme, ça vient nous parler de l’assise de ma personnalité, c’est-à-dire que tout ce qui s’est passé a déstabilisé toute ma personnalité.

Qu’est-ce qui a pu se passer ? :
C’est la surprise !! J’ai interrogé ma mère ce dimanche 17 juin 2012. Je suis le 2e d’une fratrie de 10 enfants ! ce que je ne savais pas.
Ma mère a en fait mis au monde 10 enfants ! (ce que je ne savais pas !), mais elle en a perdu deux durant sa vie de grossesse : Décès du 5e enfant un garçon a l’âge de 9 mois et une fausse-couche du 7e enfant, une fille, décédée a l’âge 3 jours. Plus 5 garçons et 3 filles.

Lorsqu’elle était jeune mariée et enceinte de deux mois de son premier enfant (mon grand frère, décédé en avril 2005), un jour mon père a fait venir un monsieur à la maison qui a dit à mes parents qu’ils allaient avoir beaucoup d’enfants, mais qu’aucun ne réussira dans sa vie.

En pleine guerre d’Algérie, ma mère a vécu la peur eu ventre (et moi dedans) toute sa grossesse sous des éclats de bombes, dans la crainte et la frayeur en permanence, sous les bombardements, les cris, les perquisitions des militaires français qui défonçaient les portes des habitations…

Elle ne dormait pas bien (avec moi dans son ventre) de peur que les militaires pénètrent dans sa maison. Elle a vu des gens mourir, des blessés, des violés, etc. Elle a également vu des soldats faire sortir des hommes de chez eux pour les exécuter devant leurs femmes…

Dès le début de sa grossesse, elle avait des nausées et ne supportait pas certains inconvénients liés à cet état de gestation et en outre elle subissait la violence de mon père. En effet, il l’avait méchamment battue lorsqu’elle était enceinte de moi, et ce pratiquement durant toute la grossesse. Elle était donc régulièrement battue par mon père, lunatique, qui buvait et jouait aux cartes.

Un jour après l’avoir battu, il l’avait laissée pour morte lorsqu’elle était enceinte du 4e enfant. Elle avait quitté la maison pour se réfugier chez ses parents et voulait divorcer et mon grand-père maternel a interdit à mon père de la reprendre et finalement mon père a réussi à la récupérer avec l’aide de gens dits « sages ». À cette époque nous étions que 4 enfants.

Il a arrêté d’être violent dès son arrivée en France (quatre années avant de nous faire venir à notre tour) en septembre 1971. (donc absence du père durant cette période)

Ma venue au monde :
Étant donné que ma mère ne pouvait pas se déplacer et à cause du couvre-feu, personne ne pouvait ni sortir ni circuler dans les rues comme il le voulait et ceux qui sortaient le faisaient en cachette et donc les militaires français ont dû se cacher le soir pour aller chercher la sage-femme (d’origine juive, Maria) chez elle pour me mettre au monde le 28 novembre 1957 à 20 h 30.

Je suis donc venu au monde en présence de militaires français m’a t’elle dit.

Bref, elle a vécu la peur au « ventre » durant pratiquement toutes ces grossesses dans un contexte de guerre d’un côté et les violences de mon père de l’autre.

Voilà donc ce qui s’est passé…